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Steve Krug

A la manière du Lorax qui parle pour les arbres et les défend, le rôle de l’UX designer est de s’assurer de l’utilisabilité et de défendre les utilisateurs. Une conférence très inspirante qui nous amène à nous poser la question : sommes nous encore les gentils aujourd’hui ? Prenons nous toujours nos décisions dans l’intérêt de nos utilisateurs ?

A la manière des casinos où l’on conditionne les joueurs pour continuer à jouer, on trouve de plus en plus de darks patterns qui conditionnent l’utilisateur pour le mener là où l’on veut. On stimule l’adrénaline et la création d’endorphine pour manipuler, faire aimer et vendre par tous les moyens.

Alors comment mieux faire ?

Il faut utiliser ses qualités d’empathie pour créer des choses positives.
On peut convaincre sans manipuler l’utilisateur.
Il faut tester pour améliorer, mesurer les conséquences et étudier les impacts.
Il faut éduquer, parler des ces darks patterns pour éveiller les consciences.

Vidéo de la conférence

“Il n’y a pas de bonnes raisons de faire les choses bien, mais c’est la meilleure façon de travailler”

Livres conseillés par Steve Krug :
Addiction by design de Natasha Dow Schüll
Future Ethics de Cennydd Bowles
Evil by design de Chris Nodder

Jean-Yves Rigal

Avec l’avènement de l’ère industrielle, on a vu se créer le métier de designer. Et derrière de nombreux produits devenus iconiques, sont associés des designers “star”. Mais les produits ont évolué. On crée aujourd’hui des services et des systèmes de plus en plus complexes qui nécessitent une team d’experts.

Quel est le rôle du designer dans la création de ces services ?

“Ce n’est pas forcément le designer qui fait le design”

Il intervient sur le parcours de l’utilisateur, sur les points de contacts avec le produit et travaille en collaboration avec les équipes projets. Son rôle est d’impliquer les équipes, pour passer d’un état de dépendance au designer, vers l’autonomie. La transmission de la connaissance passe par la formation des équipes projets, par le développement d’outils et de référentiels pour faciliter le travail et impliquer les membres.

Mais suis-je encore designer dans tout ça ?

“Concevoir l’expérience par l’expérience de la conception”

Son rôle est celui d’un coach, qui accompagne les équipes au travers d’ateliers ludiques (tri de carte, experience map, sketching, wireframe). Il sensibilise les équipes à la démarche de conception et les laisse prendre la main. Aujourd’hui le concepteur devient facilitateur, il mène sans imposer, il est le garant des méthodes et des outils.

Pourquoi on le fait ?

A énergie égale du designer, on crée une ressource de compétence. L’équipe gagne en maturité et l’expérience monte en qualité. On dégage alors du temps pour se consacrer à la recherche utilisateur.

Maîtrise ton nouveau pouvoir !

Maintenant que tu es un coach :

  • ne deviens pas le produit
  • les ateliers sont des accélérateurs, pas une finalité
  • sois inclusif : n’aies pas d’apriori et sois toujours bienveillant
  • deviens éthique : tu es le garant des réalisations des équipes pour prévenir des darks patterns
  • commence par des choses simples à transmettre
  • agis pour transmettre, embarque les personnes dans ton travail

Vidéo de la conférence

Patrick Maruejouls

Patrick nous a emporté dans son histoire de petite cuillère pour nous faire comprendre l’importance d’une conception systémique et le rôle que nous avions à jouer en tant que designer. Une conception systémique nécessite de prendre le problème dans sa globalité et de ne pas se cantonner à l’expérience de l’utilisateur avec l’objet ou le service. Nous avons un rôle à jouer dans la conception durable.

Vidéo de la conférence

Nicolas Duval & Dawid Woldu

Nicolas et David nous ont expliqué comment chez Blablacar ils ont pu réduire le temps entre l’émergence des idées et leur mise en production.

“Start with the basics”

  • Créer des librairies pour homogénéiser les interfaces et faire avancer les développeurs et designers dans la même voie.
  • Définir des arbres de décision pour aider les équipes à choisir les bonnes interactions pour l’utilisateur.

Cela permet de conserver la qualité et l’homogénéité de la plateforme, fournir des outils pour permettre aux équipes d’avancer plus rapidement et de façon autonome, et libérer du temps pour se concentrer sur de nouvelles fonctionnalités.

“Get design closer to development”

Rendre un prototype très réaliste n’est pas toujours utile. Il faut savoir répondre rapidement et efficacement pour mettre en forme et tester le rendu. Ils nous ont présenté Origami, un outil de prototypage qui permet à partir d’une bibliothèque de composant de créer rapidement des maquettes interactives.

“Build, learn, standardise and share”

Ils ont donc réussi à mettre en place des outils efficaces pour avancer rapidement sur les phases de conception, de test et de développement. Des profils polyvalents leur permettent aussi de faire rapidement le lien entre design, produit et développement.

Vidéo de la conférence

Emmanuelle Marévéry

La data nous permet de comprendre et d’anticiper les conséquences. Elle est un élément essentiel dans la recherche utilisateur.

“On ne peut pas détester les choses que l’on ne comprend pas”

Que faut-il chercher et comment l’utiliser ?

II existe de nombreuses façons de trouver de la data : avis clients, contenus utilisateurs, open data … Attention quand même à bien respecter la RGPD 😉
Mais comprendre sans mesurer et mesurer sans comprendre ne sert à rien, quali et quanti doivent fusionner de manière itérative. Il faut adapter une démarche scientifique pour analyser les données et il est important de faire attention à ne pas mélanger corrélation et causalité.

Des exemples d’outils pour mettre en forme la data et la trier : https://wordart.com/ , dataviz, diagramme de Kano, cluster dendrogramme

Aujourd’hui 50% des données qui sont collectées sont inutilisées. Une piste d’utilisation récente en médecine : le dépistage des maladies (Alzheimer) au travers de jeux mesurant la réactivité. Il reste encore beaucoup d’usages à inventer à l’utilisation de la data dans l’UX.

Vidéo de la conférence

Morgane Peng

Naturellement, nous n’aimons pas changer d’avis. Cela entraîne une dissonance cognitive, on entre en contradiction avec ses idées ou ses croyances. Il est alors difficile de bien communiquer et de convaincre.

Au travers de 3 caricatures, nous avons identifié certains comportements réfractaires aux méthodes UX et découvert comment lever ces freins.

Jean l’hostile => Culture

  • la porte ouverte : il faut l’amener à participer, avec des ateliers de co-conceptions par exemple
  • l’effet de groupe
  • l’effet crabe : transférer les exemples sur d’autres cas pour sortir de l’émotionnel et ne pas entrer en conflit frontal

Paul le méprisant => Organisation

  • standardiser les process pour lutter contre la différenciation organisationnelle
  • standardiser les méthodes et définir les compétences et les rôles de chacun
  • parler la langue de l’entreprise, hacker ses explications

Audrey la manipulatrice => Business

  • se sensibiliser au business
  • être un allié et non une ressource, il faut faire partie de la solution
  • prendre en compte de la stratégie de l’entreprise

Vidéo de la conférence

Charlotte Breton Schreiner

Lorsque l’on parle de design inclusif et d’accessibilité, on se concentre souvent sur des handicaps, mais on oublie souvent l’anxiété qui est pourtant le trouble le plus répandu.

“1 personne sur 13 dans le monde souffre d’anxiété.”

Les stress post traumatiques, les phobies, ou encore les troubles d’anxiété généralisé (12% de la population française souffre de T.A.G.) sont des troubles répandus qui limitent les capacités de nos utilisateurs.

Quelques clés pour concevoir des expériences calmes et adaptées :

  • supprimer toute interprétation : énoncer clairement ses choix à l’utilisateur
  • accepter les erreurs : pouvoir annuler ou modifier une action à tout moment
  • être transparent : dire ce qui se passe quand ça se passe

Vidéo de la conférence

Rowan Twine

Si le titre peut prêter à confusion, cette conférence n’avait pas pour but de donner raison aux détracteurs de la recherche UX. Bien au contraire, elle nous explique comment convaincre d’investir dans la recherche. Car actif ou passif, nous sommes forcément exposés au risque.

Ne pas faire de recherche pour ne pas risquer de perdre du temps ou de l’argent, est un risque en soi : estimez le coût du temps perdu ou des mauvaises pistes potentiellement choisies afin de savoir où est le risque. Le risque dans la recherche UX sera forcément plus exploitable que le risque de s’en passer.

Vidéo de la conférence